Comment comprendre les pleurs de votre bébé ?

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Par Les Petits Chaperons Rouges

Quel parent ne s’est pas retrouvé démuni devant les pleurs de son bébé ? A-t-il faim ? Il ne veut pourtant rien avaler. A-t-il sommeil ? Il ne s’endort pas. Vous avez tout essayé mais rien ne le calme. Vous aimeriez un traducteur pour vous aider à le comprendre. Et si ce « traducteur » existait ? Dans cet article, nous vous donnons quelques traductions pour mieux comprendre votre bébé et « parler couramment » avec lui.

Le livre de Priscilla Dunstan pour décoder les pleurs de bébé

La chercheuse australienne Priscilla Dunstan a développé une méthode pour décrypter les pleurs de bébé : le Dunstan Baby Language. Dans son livre parental Il pleure, que dit-il ?, cette maman à l’oreille absolue a détecté 9 grands cris émis par les bébés entre 0 et 4 mois. Ils résument selon elle tous les besoins de bébé dès sa naissance. Son guide, très pratique et reconnu, est utilisé dans certains pays comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne dans les cours de préparation à l’accouchement ou en maternité !

Cette formidable découverte est un outil qui peut aider les parents mais aussi les professionnels en crèche à se sentir moins au dépourvu face aux pleurs de l’enfant. Aussi, par de l’observation et de l’écoute, il est possible de repérer les signes qui indiquent un besoin et lui assurer une sécurité physique et psychique.

La traduction pour reconnaître les différents pleurs et cris de bébé

Le tout premier langage de bébé est de pleurer. Comme les adultes, votre enfant va rencontrer des situations qui ne lui plaisent pas ou qu’il ne peut pas gérer par lui-même. Chaque pleur est différent et signale un besoin vital : la faim, le sommeil, la fatigue mais aussi la douleur. C’est en fait le besoin du bébé qui détermine la position de sa langue dans la bouche et conditionne la sonorité inimitable de ses cris.

Voici les 9 sons cachés dans les pleurs de bébé :

  • « Neh » signifie que bébé a faim. Lorsqu’un bébé a besoin de manger, il a un réflexe de succion. Il va alors mettre sa langue au palais, faire vibrer sa voix, et cela va générer le son « neh ».
  • « Nah » signifie que bébé a soif. Le son « nah » provient d’un mouvement de la langue associé à une vibration vocale à l’intérieur de la bouche sèche de bébé. Similaire au mouvement de succion, la langue s’arrête à mi-chemin derrière les gencives du haut et redescend directement.
  • « Aoh » signifie que bébé a sommeil. Le bâillement de bébé produit le son « aoh » qui sera le même dans les cris à plein poumons. Le conseil de Priscilla Dunstan : « Il est important de décrypter le pré-cri aoh comme signe avant-coureur de la fatigue, car les bébés, comme les adultes, s’endorment plus facilement quand ils commencent à se sentir un peu fatigués. Sinon, ils risquent de trouver un second souffle et de s’exténuer. Paradoxalement, ils auront alors plus de mal à s’endormir
  • « Eh » signifie que bébé a un rot coincé. Ce son, produit par le réflexe d’éructation, signifie que de l’air est bloqué dans la partie haute de son système digestif.
  • « Ouin » signifie que bébé n’en peut plus. Ce pleur signifie que bébé a été trop stimulé et n’est plus capable de gérer la situation.
  • « Eair » signifie que bébé est surchargé d’émotions. Ce petit mot indique que votre enfant a eu une journée chargée en émotions.
  • « Lelol » ou « Lealol » signifie que bébé se sent tout seul. Chez votre bébé qui n’a pas de dents, ce soupir soulève sa langue et la fait papillonner. Vous pouvez essayer de reproduire ce son : il suffit de soupirer en ajoutant de la voix, en détendant la langue et en ouvrant la bouche quasiment jusqu’au bâillement, puis refermer la bouche.
  • « Eèrh » signifie que bébé a un inconfort. Il s’agit ici d’un réflexe de contraction des muscles abdominaux du système digestif, souvent lié à la présence de gaz emprisonné dans le gros intestin.
  • « Guèn » signifie que bébé a mal aux dents. Bébé va grommeler dans un premier temps. Puis, dans le stade du pré-cri, vous pourrez entendre le son « guèn ». Cela traduit la douleur ressentie au niveau des gencives. Cette dernière pousse les bébés à vouloir frotter ou masser la zone sensible.

Comment reconnaître les pleurs du soir ?

Les pleurs du soir débutent à partir des deux premières semaines du nouveau-né avec un pic au 2ème mois. Ces pleurs du soir servent à décharger le trop plein d’émotions de sa journée et peuvent durer une dizaine de minutes comme plusieurs heures. Heureusement il existe des méthodes pour soulager les pleurs du soir.

Quelques conseils pour calmer les pleurs du nourrisson

Chaque parent apprend à son rythme à comprendre les pleurs de son enfant. Celui-ci doit apprendre à communiquer pour se faire comprendre et à être seul de temps en temps. Porter votre enfant reste encore le meilleur moyen de le consoler. La chaleur de vos bras et votre odeur le rassureront. Si cela ne fonctionne pas, chantez-lui une chanson, baladez-vous dans la maison ou un bain en fin de journée le détendra. N’abandonnez pas si ces astuces ne marchent pas du premier coup. Il faut parfois quelques essais avant que bébé ne s’y habitue et apprécie.

Quand s’inquiéter des pleurs de bébé ?

Si les pleurs de votre enfant vous semblent anormalement prolongés, sachez que certains nourrissons dépassent l’étendue « normale » des pleurs : ceux qui pleurent longtemps, énormément et sans pouvoir être consolés pendant leurs premiers mois de vie.

Les indices des pleurs qui doivent alerter :

  • Fréquence et/ou tonalité très élevées, sans rythme évident en journée ;
  • Poursuite après 4 mois d’âge ;
  • Régurgitations fréquentes, difficultés d’alimentation, vomissements, diarrhée ;
  • Perte de poids ou difficultés de croissance.

Aussi, certains bébés sont plus difficiles à consoler. Un bébé qui pleure dans les bras d’un adulte exaspéré risque beaucoup. On estime qu’en France, chaque année, entre 400 et 500 bébés sont victimes du syndrome du bébé secoué : 20% en décèdent et 75% des survivants ont de graves séquelles.

En cas de désespoir et d’impuissance, demandez à votre partenaire de prendre le relais et ne vous culpabilisez pas en vous disant incapable de consoler votre bébé. Cette situation est normale et votre énervement aussi. Profitez-en pour retrouver votre calme le temps de reprendre votre esprit.

Vous pouvez également vous tourner vers les réseaux d’appui et d’accompagnement des parents (REAAP) partout en France, les PMI, ainsi que les structures comme les crèches Les Petits Chaperons Rouges.