Mon bébé pleure beaucoup, dois-je laisser bébé pleurer ?

Les parents inexpérimentés sont souvent anxieux face aux pleurs de leur premier bébé, en particulier après la naissance. Pourtant, un bébé en bonne santé peut pleurer 2 à 3 heures par jour pour diverses raisons. N’hésitez jamais à vous occuper d’un bébé qui pleure. Sans le moindre autre moyen de communication et avec un cerveau en plein développement, les pleurs sont un des seuls moyen de communication du nourrisson. Bercez votre bébé, rassurez-le, parlez-lui tendrement permettra d'améliorer son bien-être. Les gestes qui calment les pleurs varient d’un bébé à l’autre: suivez votre instinct et faites vous confiance pour trouver ce qui calme votre bébé. Parfois, les pleurs sont liés à des conflits intérieurs qui font partie intégrante du développement affectif. Contentez-vous de le placer dans son lit, au calme, en restant tranquillement avec lui et en le rassurant. Les Petits Chaperons Rouges vous détaillent les bonnes pratiques.

Faut-il laisser bebe pleurer ?

A défaut de pouvoir s’exprimer par la parole, pleurer est un moyen que les bébés utilisent pour exprimer la faim, la douleur, l'inconfort, la fatigue ou l’ennui.

Pleurer est un véritable outil de communication pour le bébé : les parents réagissent aux pleurs de leur bébé afin de répondre à ses besoins. Les pleurs et les réactions qu’ils entraînent représentent une forme de communication entre un bébé et ses parents.

Pleurs de décharge jusqu'à quel âge ?

Un nourrisson pleure en moyenne deux heures par jour.

Toutes les recherches scientifiques démontent que c’est pendant les trois premiers mois de vie que les bébés pleurent le plus et que leurs pleurs sont les plus intenses.

Pourquoi mon bébé n’arrête pas de pleurer ? 

Plusieurs études ont  montré que, pendant cette période, les pleurs suivent un certain modèle, appelé la courbe des pleurs :

·      Vers 2 à 3 semaines, le bébé commence à pleurer davantage;

·      Vers 6 à 8 semaines, les pleurs atteignent un sommet;

·      Puis, les pleurs diminuent peu à peu jusqu’à ce que l’enfant ait 12 semaines.

Pendant ces trois premiers mois, les pleurs commencent et arrêtent souvent soudainement, sans que l’on sache pourquoi, particulièrement en fin d’après-midi ou en début de soirée. C'est ce que l'on appelle les pleurs de décharge. Il arrive assez fréquemment qu’un parent ne parvienne pas à calmer son bébé qui pleure, même en le nourrissant, en s’assurant que sa couche est propre ou en le cajolant.

Pourquoi mon bébé pleure le soir? Est-ce des coliques du nourrissons?

« Les crises périodiques de pleurs du soir peuvent s’installer dans la durée, jusqu’aux 4 mois de l’enfant parfois. Le bébé n’est pas malade, il tète bien, grossit normalement, son système digestif a simplement besoin de temps pour arriver à maturation, et cet inconfort abdominal peut le gêner », explique le Dr Mazraani, pédiatre.

Ces crises de pleurs de bébé le soir sont souvent qualifiés de “coliques” du nourrisson, mais en réalité, ces crises de pleurs dépassent souvent le problème digestif. Ils ont aussi une dimension psychologique. Les experts de la petite enfance évoquent comme causes possibles l'angoisse de la séparation qui s’annonce avec le crépuscule, une surcharge émotionnelle pour un petit très sensible, une réaction au stress des parents, ou un besoin naturel de pleurer.

Il n'est donc pas recommandé de laisser son bébé pleurer le soir pour s'endormir. Son cerveau n'est en effet pas encore assez développé pour faire face au stress et à ses motions. Mieux vaut essayer de trouver un rituel visant à calmer et à rassurer votre nourrisson: peau à peau, musique douce, berceuse, histoire, câlins, à chacun ensuite de trouver la méthode la plus appropriée.

Dois-je laisser mon bébé pleurer pour s'endormir ?

Il n’est pas recommandé de laisser pleurer un bébé, même s’il n’est plus un nouveau-né. Les études en neurosciences ont démontré que le cerveau du bébé n’est pas encore assez développé pour lui permettre de manipuler ses parents. Un nourrisson qui pleure ne possède pas non plus la capacité de gérer ses émotions et frustrations. Laisser pleurer son bébé n’a aucune utilité en termes d’apprentissages et ne l'aidera pas à mieux dormir et au contraire augmentera son niveau de stress. Plus vous répondrez aux pleurs de votre bébé, plus il sera calme et rassuré. Votre façon de réagir influencera les premiers liens d’amour et l’attachement qui vous uniront à votre bébé.

Comment comprendre ce que signifient les pleurs de mon bébé ?

Pour certains scientifiques, les nourrissons ont différents types de pleurs que ce soit pour exprimer la faim, l’ennui, l’inconfort, le sommeil, la douleur, le défoulement…

Cependant, cette vision ne fait pas l’unanimité de la communauté scientifique.

Tous sont cependant unanimes sur le fait que l’intensité des pleurs révèle l’intensité du malaise ou du besoin. Le jeune parent doit donc apprendre la signification des pleurs en observant les situations, fréquences et le contexte. Et même si vous n’arrivez pas à comprendre la raison des pleurs de votre bébé, rassurez-le et n’hésitez pas à le prendre dans vos bras. Même si cela ne met pas fin à ses pleurs, il se sentira aimé et accompagné.

Comment calmer un bébé qui pleure ?

Deux éléments essentiels sont à retenir, rester calmes et suivez votre instinct. Vous pouvez rassurer votre bébé en le prenant dans vos bras, faire du peau à peau mais aussi en lui parlant ou en lui chantant une berceuse. Si vous avez remarqué que votre bébé aime le bain ou les sorties, n’hésitez pas à sortir ou lui faire couler un bain pour le relaxer.

Lui parler, lui donner de l’attention, lui offrir un environnement calme et stable vous permettront de gérer la situation au mieux. Même si les effets ne sont pas immédiats, ils permettront de créer des rituels et de faire évoluer votre bébé dans un environnement rassurant, qui calmera ses angoisses… et ses pleurs !

Bébé qui pleure beaucoup: c'est quoi le 5 10 15 ?

Le 5 10 15 est une méthode d'attente progressive qui consiste à attendre 5 minutes avant d'entrer dans la chambre de bébé lorsqu'il pleure, pour le rassurer. Il ne s'agira pas ici de prendre son bébé dans les bras ou de le sortir de son lit, mais bien de l'apaiser avec la parole ou un geste neutre. Le parent ressort ensuite de la chambre puis attend 10 minutes avant de revenir voir l'enfant. Dernière étape, si l'enfant continue ou se remet à pleurer, il faudra alors attendre 15 minutes.

La méthode 5 10 15 est de plus en plus controversée. En effet, les neurosciences nous apprennent que  laisser pleurer un bébé est non seulement mauvais pour son développement cérébral, mais est aussi dommageable à long terme. Faire attendre bébé et le laisser pleurer n'aurait aucune vertu pédagogique et provoquerait surtout chez lui un stress intense ! Le Docteur Aussert précise : "il faut savoir quelles compétences on peut exiger d'un bébé. Avant l'âge de 6 mois, l'enfant a besoin du contact physique de ses parents pour être rassuré, il sera donc important de garder ce contact pour le sécuriser. C'est la mission des parents d'accompagner l'enfant pour qu'il soit à l'aise dans son cercle de sécurité". 

Crises de pleurs: qu'appelle-t-on spasmes du sanglot ?

Les spasmes du sanglot sont une forme particulière de pleurs qui s’observe chez certains enfants âgés de un à trois ans. Au cours d’une crise de pleurs, l’enfant se retient de respirer jusqu’à devenir bleu, tomber, voire perdre connaissance. Ces crises, destinées à impressionner les parents, ne sont pas dangereuses. Elles disparaissent généralement lorsque l’enfant est capable d’exprimer ses émotions par la parole. En présence d’une crise de spasmes du sanglot, mieux vaut garder son calme et faire comme si de rien n’était. Il est préférable de tenir la main de l’enfant (pour éviter qu’il ne chute) et de rester calme et ferme.

Attention à l'usage trop fréquent de la tétine

La tétine, peut aider à calmer un bébé qui pleure beaucoup. Mais attention, calmer son nourrisson qui pleure ne signifie pas lui mettre une tétine dans la bouche et repartir. Arnault Pfersdorff, pédiatre, conseille d’éviter dans la mesure du possible d’avoir recours à la tétine :

« La tétine, c’est vraiment un objet de société. Aujourd’hui, on veut que son enfant fasse ses nuits, qu’il soit propre, qu’il ne pleure pas… Il y a une pression constante, une obligation de résultat. Et on utilise la tétine comme un bouton off pour les pleurs. Mais un bébé, ça pleure. Il faut l’accepter et se demander pourquoi il pleure avant de le faire taire à tout prix. La tétine ne règle pas le problème et après c’est dur de s’en séparer. »

Cela ne signifie pas non plus qu’il faut constamment prendre votre bébé à bras pour le consoler. Parfois les pleurs permettent à l’enfant de se décharger. Vous pouvez être aux côtés de votre bébé, lui parler, lui raconter une histoire, chanter une berceuse, pour le rassurer tout simplement.

Est-il dangereux de laisser un bébé pleurer ?

Si vous sentez que vous n’arrivez pas à gérer la situation, et ne pouvez plus supporter les pleurs de votre bébé, ne vous énervez pas et ne le secouez jamais. Vous pourriez causer des lésions permanentes à son cerveau voir atteindre à sa vie.  N’hésitez pas à demander de l’aide à vos proches et à votre médecin.

Si le nourrisson pleure depuis longtemps et fait cela pour la première fois sans raison apparente, s'il semble souffrir ou si il a de la fièvre, consultez votre médecin.

Vous pouvez aussi consulter des sites ressources de professionnels comme

 Les pleurs de bébé (naitreetgrandir.com)

https://www.vidal.fr/maladies/chez-les-enfants/pleurs-bebe/que-faire.html

Pour mieux comprendre: la théorie de l'attachement

Développée par le pédiatre anglais John Bowlby après la deuxième guerre mondiale, la "théorie de l'attachement" se fonde sur l'idée que le petit humain, pour s'épanouir pleinement, a besoin d'être sécurisé et mis en confiance par ses parents, appelés "figures d'attachement". "Si ces figures d'attachement sont présentes et répondent aux besoins de réassurance de l'enfant, celui-ci pourra alors explorer sereinement son environnement : "je peux partir explorer le monde de la nuit parce que je sais que ma figure d'attachement est présente, et m'apportera le soutien dont j'ai besoin si je suis en difficulté". En grandissant l'enfant prendra progressivement conscience que ses parents sont disponibles, même s'il n'a pas de contact physique avec eux ou s'ils ne sont pas visibles", explique le docteur Frédérique Aussert.

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